Négocier une augmentation de salaire réussie auprès de son employeur

Guides pour réussir la négociation salariale

Après avoir mûrement réfléchi sur notre contribution remarquable au développement d’une boîte, on se dit qu’on a passé des caps et réussi à atteindre nos objectifs : vouloir gagner équitablement devient un réel besoin pour un employé.
Souhaiter une augmentation est légitime, surtout lorsque l’on est impliqué dans son travail. Et pour mener à bien sa négociation, le requérant se centrera sur deux points essentiels:

  1. Rassembler les idées à mettre en avance et saisir le timing parfait
  2. Marchander avec finesse

Préparer au mieux avant de négocier

Parmi toutes les procédures qui existent sur le marché de l’emploi, ce sujet reste très délicat. Et décider de l’entamer nécessite une réflexion assez méticuleuse. Il est judicieux alors de faire un bilan, analyser toutes les circonstances.

Tu sais combien tu vaux

Il est fondamental de s’évaluer en prenant en compte toutes ses réalisations incontestables, et noter les apports bénéfiques sur l’entreprise, notamment juger ses compétences vis à vis des tâches qu’on nous a attribuées.

Choisir le moment propice

En principe, les négociations salariales interviennent lorsque de nouvelles responsabilités sont proposées au salarié, ou à l’occasion de l’entretien d’évaluation. On peut aussi procéder à la demande lors de l’annonce des résultats, positifs bien sûr, de la société.
Si on choisit de l’aborder pendant l’évaluation annuelle, le mieux c’est d’évoquer le sujet à la fin de l’entretien.
Un autre cas de figure, c’est en essayant de trouver un moment privilégié. Par exemple, mesurer quand l’employeur est décontracté, et prendre un rendez-vous avec lui à un moment où vous savez que vous avez toutes les chances d’être en bonnes conditions.

Se munir des arguments solides

Afin d’augmenter ses chances de succès lors des échanges, il est nécessaire de trouver des idées pour appuyer et justifier sa demande. On peut par exemple:

  • se renseigner sur le salaire proposé par les autres entreprises pour le même poste, afin de se fixer une fourchette de revenu à atteindre plutôt qu’un montant précis de rémunération, et obtenir des avantages annexes.
  • comparer aussi, discrètement, le niveau de salaire par rapport à ceux des collègues, en fonction de l’âge, l’expérience, et l’ancienneté
  • montrer ce qu’on déjà réussi à accomplir dans l’entreprise, avec des données chiffrées à l’appui
  • détailler ce qu’on pourrait apporter de plus à la société avec plus de responsabilités, ce qui permettra de développer de nouvelles compétences.

Bref, on doit être réaliste et raisonnable et précis, afin de conserver l’étiquette d’employé modèle. Aussi, adopter une attitude positive durant la négociation, être flexible, ce qui amène à créer un climat de bienveillance favorable à l’échange. Ainsi, tous les arguments avancés seront écoutés.
Mais pourtant on n’est pas à l’abri de se tromper, à cause de ça on passerait potentiellement à côté de l’augmentation. Et ça serait dommage, vu le temps qu’on aurait passé pour se préparer.

Les erreurs à éviter

Bien qu’on détienne des arguments bien fondés pour aboutir à la sollicitation, on doit aussi considérer les faux-pas, afin de négocier avec adresse. En voici quelques uns à prendre en compte:

  • Ne pas se comparer avec ses collègues. la comparaison du niveau de salaire, qu’on a énumérée ci-dessus, reste un petit sondage qu’on garde pour soi-même. Vouloir se mettre en valeur aux détriments de ses collègues donne l’image d’une personne qui manque de confiance en sa capacité, en ses compétences.
  • Ne pas faire de chantage. Dire « soit vous m’augmentez, soit je démissionne! » est à bannir dans nos expressions. Cela n’avancerait à rien et c’est la meilleur solution pour créer une situation conflictuelle.
  • Ne pas parler de sa vie pendant son entretien. Nos problèmes personnelles n’ont rien à voir avec le fait que notre rémunération doit être reconsidérée. Ce n’est jamais un argument pour défendre cette cause. On est dans un contexte professionnel, donc on ne doit avancer que des arguments professionnels. Et en passant, éviter également d’exposer ses sentiments, c’est complètement nié.
  • Ne jamais exiger de réponse immédiate. Mettre la pression à l’employeur ne sert à rien, le mieux c’est de le laisser prendre son temps de réflexion.

Et après tout, relativiser. Si tout est accepté, ne jamais oublier d’adresser un symbole de reconnaissance et d’engagement, à son interlocuteur. Sinon, surtout rester professionnel et ne pas prendre des décisions hâtives. Plutôt remercier le manager pour son temps et lui demander conseils et explications pour mieux réussir.

Demander une revalorisation salariale est un droit. Pour oser le faire, on doit se dire qu’on le mérite, qu’on a des compétences et le plus important c’est de se faire confiance. Ensuite, il faut miser sur ce qu’on apporte à l’entreprise et aux intérêts de son employeur. On peut pas franchir le pas si on n’as pas pris le temps de faire un bilan de nos exploits. Et surtout choisir le timing parfait pour établir sa requête. La négociation d’une salaire est un débat, par conséquent, toujours garder une attitude positive, quelle qu’en soit le résultat.

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