
Depuis mon premier voyage à la campagne, j’ai été frappé par le chant matinal du coq qui résonne comme un rappel joyeux du début de la journée. Cet oiseau, à la fois familier et majestueux, incarne une partie de notre patrimoine national. Mais comment le coq a-t-il acquis une telle place dans le cœur des Français ? Plongeons dans son histoire.
Découvrez l’histoire derrière le choix du coq comme symbole de la France
Sommaire
Tout commence avec un jeu de mots en latin : la Gaule était « Gallia », et ses habitants « Galli », homonyme de « gallus », le coq. Les poètes romains jouaient volontiers sur cette similitude, comparant Gaulois et gallinacés pour souligner leur vigueur. Même Jules César évoque parfois cette association dans ses récits, témoignant de la combatitivité reconnue chez les Gaulois.
Au Moyen Âge, nos voisins anglais et italiens reprennent cette image, taquinant les rois de France en les comparant à des coqs de basse-cour, fiers et parfois orgueilleux. À la Renaissance, certains écrivains vont jusqu’à penser – à tort – que l’animal était l’emblème de la Gaule avant l’arrivée des Romains. Les monarques français, tout en conservant la fleur de lys comme symbole dynastique, n’hésitent pas à apposer la silhouette du coq sur des pièces de monnaie ou des gravures.
Quelles valeurs exprime le coq français ?
Le coq peut prêter à sourire : oiseau incapable de voler loin, réputé bruyant et parfois un peu pompeux. Pourtant, ses qualités l’emportent : il est courageux, vigilant et combatif. Dans la mythologie romaine, il accompagnait le dieu Mercure, symbole de vigilance. En christianisme, le coq rappelle la résurrection et le chant triomphant annonçant le retour du Christ, tout comme le célèbre serment de Pierre avant le Reniement.
Ces diverses symboliques – patriotique, religieuse et guerrière – ont convaincu plusieurs générations de souverains que le coq était digne de représenter la France.
Qui a choisi le coq pour emblème ?
Sous la Révolution française, le coq reprend du service sur les pièces du Directoire et sur les sceaux officiels, paré de son rôle de veilleur de la République naissante. Boudé sous l’Empire au profit de l’aigle napoléonien, il refait surface sous Louis-Philippe, qui ordonne de l’apposer sur les uniformes de la Garde nationale.
Plus tard, les différentes Républiques pérennisent sa présence : il orne les pièces, les timbres et même les grilles du palais de l’Élysée. Aujourd’hui, bien que Marianne soit l’emblème officiel de la République, le coq reste incontournable : il figure sur l’insigne des maires de France depuis 1951, sur les maillots de nos équipes nationales et sur le logo du Comité national olympique et sportif français.
Adam est rédacteur curieux et polyvalent, passionné par l’entrepreneuriat, les nouvelles technologies et les questions liées à l’environnement. Il aime explorer des sujets variés pour offrir aux lecteurs des contenus inspirants et pratiques, quel que soit leur âge ou leurs centres d’intérêt.